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Les jardins : histoire et description
(extraits du chap. II) Arthur MANGIN, 1867
Il est si vrai que les jardins symbolisent pour l'homme le beau et le bon dans leur plus haute expression et dans leur alliance la plus intime, que lorsque les voyants, les prophètes, les poëtes, les instituteurs des peuples ont voulu donner une idée du séjour de la félicité suprême, ils n'ont jamais imaginé autre chose qu'un jardin paré des merveilles de la nature et embelli par des chefs d'oeuvre de l'art. Toutes les mythologies antiques donnent pour demeure d'outre-tombe aux héros, aux sages, aux justes, des jardins. Les Champs-Elyzéens des Grecs et des Latins ne sont pas autre chose. Virgile y fait descendre le pieux Enée, conduit par la sybille, auprès de son père Anchise pour s'entretenir des destinées futures de sa race. Le héros troyen traverse d'abord le sombre Ténare, où les méchants subissent la peine de leurs forfaits ; puis il pénètre dans les lieux enchanteurs réservés aux âmes des gens de bien. Là, sur de verts gazons, parmi des bois de myrtes et de lauriers, les Elyzéens se livrent au plaisir de la palestre, de la lutte, de la danse, de la musique.
Pars in gramineis exercent membra palaestris
Contendunt ludo, et fulva lucantur arena :
Pars pedibunt plaudunt choreas, et carmina dicunt.
Plante du jardin : le blé noir
blé noir / Fagopyrum esculentum
pseudo-céréale de la famille des Polygonacées
appelé également sarrasin
Le blé noir est dépourvu de gluten et riche en protéines.
Il possède des propriétés galactogènes et astringentes.
Le diable a voulu copié le blé et le seigle, créations divines, et a créé le blé noir. (Bretagne)